SUR LE BLANC DE MA PAGE
S’installe en moi
Quand la vie des cris
Bouscule l’émoi
Lentement je me fonds
Dans l’encre de ma plume
En arabesques cursives
Sur le blanc de ma page
Et le blanc maculé
Se noircit de mes maux
Libérés, ils s’envolent
Au gré du souffle
De vivre
Des phrases
Qui s’échappent
Du corset de ma vie
Desserrer les lacets
Qui nous tiennent prisonnier…
Délivrer la vie
Qui veut s’écouler…
Lâcher les principes
Juste par envie…
Quand les mots de minuit
Résonnent au carillon
Le démon de midi
Prépare le réveillon
Joyeusement je glisse
Sur les voyelles suaves
En accents pas trop graves
Sur les maux de ma vie
Et le temps des silences
Se peuple de bruits
Réveillés, ils donnent naissance
Aux premiers écrits
Sur les cris
Etouffés de ma vie
Qui résonnent
De ma voix
Parler haut et fort
Sans craindre d’avoir tort…
S’avouer, avec décence
Que la vie
Vaut le coup
Juste d’être vécue…