Roses scintillantes..
Roses scintillantes
Dormez, dormez !
Les bruits des bois déjà se taisent,
Dormez, dormez !
La nuit va ternir vos couleurs.
Le soir descends,
La nuit va ternir vos couleurs
Au vent du soir
La nuit va ternir vos couleurs
Les nids se taisent.
Reposez-vous, les belles fleurs
Dormez, dormez !
L'astre d'argent veille sur vous,
Dormez, dormez !
Demain vous brillerez encor,
Dormez, dormez !
Roses scintillante
Roses scintillante
Le rossignol au chant si doux
Viendra chanter. De vos cœurs
Chassez les pleurs !
Le rossignol au chant si doux
Viendra chanter avec l'aurore,
Viendra chanter avec l'aurore.
Rose scintillante.
L'amour est singulier
Surtout au pluriel
Quelquefois les rosiers
Ont comme un goût de ciel
Le destin invisible
Songe impossible
Silence invincible
Cible inaccessible
Rose scintillante.
Une rose au teint de lait
Une rose au cœur tendre
Est né au mois de mai
Il fallait s'y attendre
Rose de sable
Rose des vents
Rose de table
Rose de sang
Rose scintillante
Conjuguer au présent
Aujourd'hui comme hier
Oublier les absents
Etre seule sur la terre
La vie est une aquarelle
A chaque coup de pinceau
La rose devient plus belle
Le bouton sera plus beau
Rose scintillante
J'arracherai les caresses
Au vent frileux du matin
Je dénouerai mes tresses
Pour y lover mes mains
Cultiver le jardin des émotions
Pour réchauffer les mortes saisons
Dans les fleurs et sur nos âmes
Plane toujours du vague à l'âme
Pour que nos lendemains
S'appellent enfin toujours
Et que sur nos chemins
Fleurissent un peu d'amour.
***
Les fleurs
Ô terre, vil monceau de boue
Où germent d'épineuses fleurs, Rendons grâce à Dieu,
qui secoue Sur ton sein ses fraîches couleurs !
Sans ces urnes où goutte à goutte
Le ciel rend la force à nos pas,
Tout serait désert, et la route
Au ciel ne s'achèverait pas.
Rose scintillante
Rose scintillante
Et toi, mon cœur, cœur triste et tendre,
Où chantaient de si fraîches voix ;
Toi qui n'es plus qu'un bloc de cendre
Couvert de charbons noirs et froids,
Ah ! laisse refleurir encore
Ces lueurs d'arrière-saison !
Le soir d'été qui s'évapore
Laisse une pourpre à l'horizon.
Oui, meurs en brûlant, ô mon âme,
Sur ton bûcher d'illusions,
Comme l'astre éteignant sa flamme
S'ensevelit dans ses rayons !